Le Spleen de l'ange - Fucking Eternity
Coproductions : Le théâtre de la Croix Rousse - Lyon, le Théâtre de la Ville - Paris, Le Théâtre 71 Malakoff, la Scène Nationale de Forbach, Le Sémpahore - Cébazat, le Théâtre de Gascogne. Merci pour leurs soutiens.
Photos du spectacle Christophe Raynaud Delage

Concert/spectacle
Composition originale des chansons et musiques :
Prunella Rivière
Yumma Ornelle
Brigitte Fontaine
Alexis Morel
Laurent Madiot
LE PROJET
Un ange tombe du ciel
Atterrit sur scène
Une tribune pour un être d'habitude invisible.
L'Ange avoue.
Il n'en peut plus de l’éternité !
Il n'en peut plus de l'immortalité
C'est long, c’est sans fin.
Il en crève d’être immortel !
Franchement,
écouter les petits tracas des humains depuis des décennies
c'est épuisant !
Les voir reproduire les mêmes aberrations
Guerre, Ecologie, Politique…
La vie d'Ange, c'est pas une sinécure !
Sa voix s'élève, lyrique et insolente
au travers d'un oratorio pop rock libre dans lequel il retrace son parcours à travers les générations,
ses rencontres avec différents humains.
Raillerie, ironie, satire, insolence...
Personnage aux facettes multiples,
il conjugue le réel avec l'irrationnel.
C'est un Ange, il veut le prouver
(A noter : gros soucis de légitimité)
il peut voler, il sait se rendre invisible.
Mais cet Ange désire l'éphémère...
Peut-être a t’il besoin de goûter la finitude pour mieux apprécier la vie ?
Peut-être voudrait-t’il devenir mortel ?
Présent dans toutes les religions, dans les cultures occidentales, orientales… la figure de l'Ange est omniprésente et son histoire est passionnante. L'image de l'Ange mystique ou symbolique s'est métamorphosée jusqu'à devenir une icône de la culture populaire : sur les sapins de noël, à la St Valentin pour les amoureux, dans la publicité, dans l'Art contemporain, dans les images érotiques ou dans l'Art kitch.
Personnage symbolique l'Ange représente souvent la sagesse, la pureté, la légèreté, la morale ou un gardien invisible. Comme beaucoup de figures souhaitant relier l'homme à la divinité, l'Ange porte son lot d'images clichés et de détournements ludiques.
La vaste réflexion de notre existence humaine est un champ de recherche qui me semble être le fondement de toute œuvre ou tout acte artistique. Imaginer qu’un Ange prenne la parole en scène est évidemment délicat fascinant d’un point de vue métaphorique.
Ce personnage d’Ange est constitué de plusieurs références : icônes pop, images plastiques et oniriques. De nombreuses œuvres m’ont influencé dont le film de Wim Wenders, Les Ailes du désir. Cette phrase du réalisateur lors d’une conversation avec Serge Daney m’a beaucoup parlé : « C’est pour pouvoir montrer les humains que j'ai inventé les anges ».
A travers ce projet, nous cherchons une dialectique humaine. Nous définissons cet Ange comme un messager sans fonction, sans repères théologiques. Il ne semble plus rattaché à un Dieu ni à une religion définie.
Créer une tribune pour un Ange qui en crève d’être immortel est une impulsion théâtrale au service d’un propos plus large sur notre humanité et notre fantasme d’immortalité. Je me suis plongé avec passion dans divers textes, car ce ne sont pas seulement les religions qui nous promettent la continuation de notre existence après la mort dans l’au-delà, mais également la philosophie, qui a en quelque sorte repris à son compte cette croyance inconsciente. Ce projet est une réaction énergique et solaire à notre humanité qui semble délaissée, parfois en colère, en quête d’identité. Comme un besoin de créer une créature qui puisse être un exutoire céleste. Un personnage transgressif pour tenter de réactiver de la contestation lumineuse et combative dans nos vies d’humains.
Si même les anges ont le spleen alors… !
Sous forme d’oratorio débridé l’Ange révolté chante, éructe et raconte son parcours d’ange. Il se moque des humains et de leurs petits tracas. Il a traversé les générations et a constaté comment les humains reproduisent les mêmes erreurs décennies après décennies.
C’est une créature chimérique qui cherche à faire émerger l’impertinence dans le vivant.
Le récit de l’Ange se construit par fragments sous forme de chansons originales écrites par des auteurs·trices compositeurs·trices pour le personnage.
Nos références musicales sont hybrides, brutes et mêlent des accents de musique classique avec les sonorités de violoncelle, violon, vibraphone et des textures plus électroniques. L’univers musical composé par les trois instrumentistes Marion, Guillaume et Cyrille se construit sous l’influence de Björk, Bot’Ox, Laake.
Au fur et à mesure de son récit, la voix de l’Ange transpire la jalousie. Peut-être veut-t-il devenir mortel ? Il ne peut pas ressentir ce que les humains peuvent vivre.
L’Ange envierait-il l’éphémère de l’humanité ?
Equipe du concert
Conception et comédien-chanteur : Johanny Bert
Compositions, arrangements et musiciens du concert
Marion Lhoutellier (violon, claviers et électronique)
Guillaume Bongiraud (violoncelle et électronique)
Cyrille Froger (percussions, vibraphone, clavier)
Auteurs-compositeurs chansons: Prunella Rivière, Alexis Morel, Laurent Madiot, Yumma Ornelle, Brigitte Fontaine
Travail vocal : Jeanne-Sarah Deledicq
Assistant concert : Florimond Plantier
Coach scénique : Prunella Rivière
Dramaturge musicale : Olivia Burton
Création masques : Loïc Nebreda, Pétronille Salomé
Création costumes : Pétronille Salomé
Conception lumières et régie générale : Gautier Le Goff
Ingénieur du son: Simon Muller
Régie plateau et instruments : Klore Desbenoît
Constructions éléments scéniques: Klore Desbenoît, Gilles Richard, Jonas Coutancier, Amélie Madeline, Magali Rousseau, Luc Imberdis.
Photos de répétitions et du concert : Christophe Raynaud de Lage

